20 ans après la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud semble ne jamais pouvoir parvenir à panser ses blessures, la pauvreté et la criminalité galopante s’accrochant aux ethnies quand la richesse et le pouvoir ne quittent pas la minorité blanche. Entre trafic de drogue et meurtres sordides, Forest Whitaker tente de vivre dans le pardon ; Orlando Bloom assez loin de ses personnages classiques fait ce qu’il peut pour rester à flot dans la culpabilité qu’il a hérité de son père.

Parfois exagérément dur, parfois exagérément cliché, Zulu est néanmoins un efficace et offre un regard immersif et nouveau sur la société sud-africaine et les difficultés terribles qu’endurent les survivants de l’apartheid, blancs ou noirs. Une bonne surprise de la part de Jérôme Salle qui montre une version des ghettos et de la criminalité que Neil Blondkamp n’a qu’effleuré dans District 9 et Chappie, deux films qui s’y seraient pourtant prêtés.

Un bon portrait croisé de deux figures historiques majeures des années 70 aux États-Unis.

On a parfois du mal à ne pas voir Franck Underwood poindre malgré la performance de Kevin Spacey dans la peau d’un Richard Nixon qui peine à supporter l’excentricité du King interprété par Michael Shannon. Lui qui est un habitué des rôles taciturnes et effacés apporte ici une touche de réalisme au personnage d’Elvis, sans cesse à mi-chemin entre son costume de superstar et sa mélancolie solitaire.

Pourtant très court – 1h26 – le film ne laisse pas sur sa faim et réussi à instaurer dès les premières minutes un véritable attachement aux personnages. Un très bon moment de cinéma.

A vu American Pie

A vu Big

A revu Saint-Jacques… La Mecque

A vu Boyhood

A vu À vif !

A vu Marguerite

A vu Ex Machina

A vu Transcendance

A vu The Walk

A vu Signes

A vu Everest

A vu Birdman