20 ans après la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud semble ne jamais pouvoir parvenir à panser ses blessures, la pauvreté et la criminalité galopante s’accrochant aux ethnies quand la richesse et le pouvoir ne quittent pas la minorité blanche. Entre trafic de drogue et meurtres sordides, Forest Whitaker tente de vivre dans le pardon ; Orlando Bloom assez loin de ses personnages classiques fait ce qu’il peut pour rester à flot dans la culpabilité qu’il a hérité de son père.

Parfois exagérément dur, parfois exagérément cliché, Zulu est néanmoins un efficace et offre un regard immersif et nouveau sur la société sud-africaine et les difficultés terribles qu’endurent les survivants de l’apartheid, blancs ou noirs. Une bonne surprise de la part de Jérôme Salle qui montre une version des ghettos et de la criminalité que Neil Blondkamp n’a qu’effleuré dans District 9 et Chappie, deux films qui s’y seraient pourtant prêtés.