… une fois n’est pas coutume, un papier musical.
Je suis breton, de cœur sinon de sang ; je suis né en Bretagne, je n’ai jamais vécu ailleurs qu’en Bretagne ; comme diraient les Tri Yann, je me reconnais bretonVoir «La découverte où l’ignorance» de Morvan Lebesque, adapté par Tri Yann : [url]http://www.youtube.com/watch?v=aMOTO87uPKo[/url] − [url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Morvan_Lebesque#La_d.C3.A9couverte_ou_l.27ignorance[/url]. Depuis tout petit je baigne dans cette culture particulière, avec ses musiques traditionnelles inimitables, même si j’en connais bien moins dans ce domaine que je ne le voudrais.
Quand, vers l’adolescence, j’ai découvert la musique metal, c’est son côté grosse baffe rythmique de mêlée de mélodies puissantes qui m’a converti. Je suis passé par beaucoup de styles différents, du hard-rock à la Deep Purple au black-metal à la Enslaved en passant par le heavy-metal classique (Iron Maiden, Ozzy Osbourne) ou moins classique (Tesla, Skid Row), le death mélodique (Soilwork, In Flames, Children of Bodom), le thrash metal (Slayer, Megadeth, Sweet Savage, Blitzkrieg, Diamond Head), et plus dans ce qui nous intéresse, le speed mélodique (Sonata Artica principalement, mais aussi Altaria et plus récemment Cain’s Offering). Les connaisseurs (ou pas) noteront un penchant avéré pour les styles très mélodiques. Ce que je rechercherais dans ces groupe, c’est une très grande présence mélodique en supplément de la puissance du metal. Et pourtant, la plupart de ces groupes m’ont lassé au bout d’un moment… notamment Sonata Artica, à ma grande déception.
La raison est simple : est venu un temps ou ce genre de musique est devenu beaucoup trop carré pour moi. Je suis très attaché aux chants gutturaux du metal, du moment qu’ils sont originaux (des voix comme celles de Soilwork, Lamb of God, Children of Bodom, Killswitch Engage ou des voix plus claires et pourtant saturées comme Tesla ou Skid Row). En plus des pistes de batterie sans aucune originalité, je suis devenu allergique aux chanteurs de speed mélodique à la Stratovarius avec leurs voix trop hautes et leur manie de mettre des trémolos toutes les deux syllabes… les mélodies ne compensent pas assez.
Et c’est après une intro particulièrement longue (vous êtes encore là ? ohééé ? *écho*) qu’on en arrive à l’objet de cet article : Eluveitie. Ce groupe a changé ma vision du metal mélodique. Tout simplement. Pourquoi ? parce que ce groupe marie les deux styles qui me font vibrer : metal ultra-puissant et musique celtique. Si on se fie à la classification habituelle, c’est du folk/pagan/death melodic metal… en pratique, cela signifie que le groupe est axé autour d’un cœur de death metal (batterie, basse, deux guitares et chant), mais qu’on y ajoute une large panoplie d’instruments traditionnels celtiques et médiévaux. Ils sont donc huit au total, les cinq mentionnés auxquels s’ajoutent un sonneur (cornemuses, tin et low-whistles), une violoniste et une vielliste. Le chanteur joue également de la mandoline, tin et low-whistles, uilleann pipes ou encore guitare. Le dernier album, «Everything Remains (As it never was)»L’album complet est sur Deezer, même si étrangement chez moi il refuse de le lire depuis un jour ou deux : [url]http://www.deezer.com/fr/music/eluveitie/everything-remains-as-it-never-was-489044[/url] sinon tous les morceaux sont disponibles sur Youtube, est sorti mi-février, et il est excellent. Peut-être un peu moins bourrin que le précédent du genre, Slania (Evocation I – The Arcane Dominion compte à part, entièrement acoustique), l’album semble plus abouti : sonorités celtiques encore plus présentent tirant souvent vers l’Irlandais j’ai l’impression, morceaux un brin plus complexes, plus grande participation des demoiselles au chant… bref, du très très bon que je ne saurais trop vous recommander, pour peu que vous ayez le courage de supporter la voix metal du chanteur. Et oui, Eluveitie n’est pas un groupe pour mignonnets, son chanteur a une grosse voix qu’il n’alourdit pas de trémolos toutes les deux syllabes 😉
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