Réveil… en retard. Ça, c’est fait. 8h, je monte rejoindre Sylvain pour le café, il a acheté croissants et pains au chocolat (chocolatine, j’arrive vraiment pas à m’y faire, en plus c’est même pas dans le dictionnaire), un petit-dèj’ de seigneur ! Il part au travail à 9h et je l’y rejoins pour suivre mes mails et demandes de canapés, rien pour Biscarrosse, on verra à Parentis-en-Born en cours de journée. Par contre Contis et Anglet sont confirmés, parfait !

Gujan-Mestras
Gujan-Mestras
Je quitte Sylvain et m’élance sur la piste cyclable et après quelques kilomètres à peine, je rattrape Stéphanie et (appelons-le ainsi) Adrien qui voyage à vélo avec leurs deux enfants en remorques. On avance ensemble en papotant, cela fait vraiment plaisir de rencontrer de vrais cyclotouristes qui en plus pratiquent la rando régulièrement ! Ils viennent de Soulac-sur-Mer et s’arrêtent entre Biganos et Arcachon, trop de difficultés pour rouler ainsi même si cela leur plait beaucoup, Adrien va retourner en train chercher la voiture à Soulac. Les routes par la suite me confirmeront qu’ils ont bien fait d’arrêter là. Je les laisse un peu avant Biganos où ils font une pause pour que les bambins se dégourdissent les jambes, et continue ma route. Gare de Biganos fermée, pas d’horaire de train pour Hendaye. Depuis ce matin la décision est prise : j’arrête à Hendaye pour cet été. C’est un choix, il est discutable, mais j’y reviendrais plus tard en détails.

Je me perds dans le Teich, encore une de ces désormais fameuses «décisions de con» («c’est vraiment pas l’idée du siècle» comme je me le suis souvent répété), mais j’arrive quand même finalement à Gujan-Mestras. Il est tard, près de midi, et je dois faire des courses au LIDL, je zappe donc le passage par le parc naturel, tant pis… Le déjeuner sur le port de Larros compense bien, j’aime vraiment beaucoup ce coin.

Je repars rapidement pour Sanguinet, empruntant une route interdite qui n’est pourtant pas si déserte que ça niveau fréquentation automobile, puis c’est parti pour 12km en parfaite ligne droite le long de la zone militaire pour atteindre Sanguinet, un enfer vu la chaleur et le vent chaud bien évidemment de face. J’échoue à 14h45 dans un petit camping familial fort sympathique, seul accès internet du coin, 1h pour 2€, je prends ! 16H, je décide de pousser jusqu’à Parentis-en-Born, ça sera la seconde décision de con de la journée, j’aurais peut-être bien dû rester dans ce camping. Cela m’évite tout de même 15km de ligne droite bien rébarbative que je n’aurais pas à faire demain. En chemin je dépasse deux gars avec des sacs-à-dos énormes sur les épaules, à vélo… Si j’ai bien compris ils viennent de Gap et font le tour des sites de saut en parachute de la région. Ils ont un aspect un peu militaire, surtout le grand costaud et son sac camo, contact assez bref et pas vraiment intéressant comme avec le couple de ce matin.

Forêts des Landes, pas si boisées que ça
Forêts des Landes, pas si boisées que ça
Parentis-en-Born est une ville d’apparence assez huppée, avec une église très sombre ; je perds vite espoir de trouver un quelconque hébergement, et doit poursuivre vers Gastes ; encore une décision de con et je perds quelques kilomètres sur une piste cyclable inintéressante slalomant entre parcs de vacances et campings… J’arrive finalement à Sainte-Eulalie-en-Born, tout petit patelin où rien ne bouge malgré l’heure, 18h à peine… L’église est vraiment laide, basse et fermée en prime, mais la salle des fêtes et la mairie sont plutôt jolies. Il y a une fête ce soir, d’ailleurs, des tables sont dressées, verres en cristal et bouteilles de vin… je ne dormirais pas dans le coin. Je me rabats sur le stade de rugby, on dirait que c’est bon ! Il y a un robinet, toilette, lessive, repas, lecture, de longues périodes le nez dans la carte pour décider en vain de la fin du parcours, et tout le monde au lit ! … Ou presque. J’entends quelques vrombissements et bruits bizarres depuis un moment, je m’aperçois que ce sont d’énormes bestioles qui semblent attirées par les coins des toits autour de moi (???) et qui foncent dessus bêtement. Maintenant allez savoir pourquoi, j’ai une peur panique de ces bestioles, des hannetons selon toute apparence, c’est idiot puisqu’ils ne sont pas méchant, mais allez comprendre… toujours est-il que je déserte rapidement les abords des bâtiments pour me poser tranquillement… au milieu du stade. Au calme. Mais l’herbe est humide… pour éviter de tremper toutes mes affaires, je me décide à tout re-déplacer une nouvelle fois à 23h, vers une grande tente à côté des tribunes, les bébêtes sont couchées… Enfin, on peut dormir. Pas trop tôt !

[url=http://tinyurl.com/38a9sua]Total, 85 km[/url]